Antropofago – A Propensity For Violence… Cruelty Enslavement

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Style: brutal death techniqueAnnee de sortie: 2021Label: Autoproduction

Cela fait déjà pas mal d’années (treize pour être précis) qu’Antropofago a fait irruption dans le monde du brutal death (à tendance technique) français. Le groupe montpelliérain a déjà signé deux albums chez feu-Kaotoxin (Beyond Phobia en 2013 puis Aera Dementiae en 2015) puis l’EP A Propensity Of Violence (2018) chez Great Dane Records. C’est là que vous vous dites: « Hé mais le titre de l’EP est presque identique à celui de l’album chroniqué ! », et cela est bien normal car ce troisième long-format reprend intégralement le contenu dudit EP mais y ajoute quatre titres additionnels. L’occasion de (re)découvrir leur death aussi grassouillet qu’alambiqué avec un peu de rab.

Le brutal death des sudistes en met plein la vue (et les oreilles) dès les premières notes de « Antinferno ». La production est claire et imposante tandis que la technique instrumentale allie déjà vitesse et virtuosité (notamment la basse bien mise en avant, ainsi que les guitares qui semblent vouloir produire un maximum de notes en un minimum de temps). Pourtant, le groupe n’a pas de vrai batteur mais une batterie programmée pour le coup. Un élément qui peut faire grincer des dents les puristes mais qui ne sonne pourtant pas trop « fake » mais carrément convaincante au contraire.

De quoi parfaitement servir un brutal death aux riffs tournoyants, à la vitesse souvent supersonique. Comme le veut le style, on mélange ça à une belle férocité incarnée par un grogneur bien monstrueux et on obtient de quoi satisfaire les amateurs de Decrepit Birth ou Gorod. Basant son propos sur l’alliance fatale brutalité/technique, il y a là de quoi un peu lasser le béotien qui trouvera cet album comme une démonstration clinique étouffante. Pourtant, en grattant un peu plus, on décèle dans ce nouvel album pas mal de mélodies cachées au milieu de ce magma de violence en constant mouvement: quelques riffs plus mélodeath de temps en temps, la présence d’une seconde voix plus criarde (celle d’Eris de Beneath An Obsidian Sky) sur les deux derniers titres ou encore cette sympathique reprise (bourrine) du « Davidian » de Machine Head, à la puissance décuplée.

Un nouvel album de très bonne facture, aux compos très riches, le brutal death d’Antropofago alliant technique irréprochable et ultra brutalité dans la grande tradition du genre. Un bon gros défouloir chaudement recommandé aux amateurs du genre !

  1. Antinferno
  2. Transhumanism (A Propensity For Violence)
  3. Descent
  4. Spawn The Teratism
  5. Davidian
  6. Wrap Of Flesh
  7. The Eyewitness
  8. The Protagonist
  9. Horror Prevails
  10. Misanthropic Whispers

beunz
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Commentaire

  1. RBD says:

    Ils sont de chez moi ! J’ai fatalement une affection certaine pour une formation que j’ai vu apparaître et progresser, malgré des changements de personnel, au fil des premières parties. Ils reprenaient déjà des gros classiques (« Arise » de Sepultura en tête). Cela me faisait penser plutôt à un mélange entre Deeds of Flesh et Hate Eternal mais il y a eu évolution. Le mixage privilégiait souvent batterie et growl naturel et cela me semble perdurer par contre.

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