Émergeant des fjords de Norvège avec , Grant the Sun et un trio naviguant des eaux sonores qu’on pourrait rapprocher de celles de goupes comme Intronaut, Cloudkicker ou Russian Circles avec leur premier album. Après avoir aiguisé leur art à travers des EP instrumentaux (dont un avec Fredrik Thordendal de Meshuggah), le quintette dévoile un album de 40 minutes de post-métal puissant et mélancolique à la fois.
Dès le premier riff, l’album établit son identité sonore, des riffs tourbillonnants qui montent et descendent avec une force océanique. Des breakdowns écrasants (« Death is Real ») cèdent la place à des mélodies planantes teintées de shoegaze (« Machina »). Des voix claires chuchotent des angoisses existentielles (« Mariana »), tandis que des cris gutturaux jaillissent des abysses (« Seadevil »).
Grant the Sun a réussi un beau condensé de ce que le post-metal peut proposer avec Voyage, repoussant ses limites en y injectant une profondeur émotionnelle et d’une sophistication mélodique qui laisse une impression durable.