Jeune quintet finlandais, Kihlat débarque armé de son premier album intitulé Aallon vähemmän käytetyllä reunalla (pour les non finnophones, ça signifie « sur le bord le moins utilisé de la vague » ou quelque chose dans l’idée), cocktail explosif de nerfs et d’énergie mixant hardcore, punk et metal dans une frénésie particulièrement communicative.
Se revendiquant influencé par Converge, Kvelertak ou encore les trop méconnus Abduktio (compatriotes de punk hardcore découverts au début des 2000’s), Kihlat déverse une déferlante acérée d’un peu plus d’une demi-heure. Rythmiques enlevées, chant hargneux arraché entre screamo et crust, poumtchack vénère et plein de breaks (parfois bien alambiqués), les onze compos (dont un interlude) de ce premier album forment un tout très euphorisant, mélange de rage et d’émotions (les riffs lumineux apparaissant à la moitié du morceau-titre faisant d’emblée leur effet).
Les finlandais ont en effet trouvé ici l’équilibre entre mélodies à tendances épiques et d’extrême tension quasi constamment dans le rouge (« Maailmansota tai me »), ajoutant çà et là quelques surprenantes accalmies (« Muovikuusikuusikuusi » et son pont minimaliste) ou encore des riffs allant du côté du rock’n’roll (« Kultaiset vuodet ») voire titillant le sludge (le mid-tempo « Uuden vuosituhannen syanidikristus »).
Bref, Kihlat livre là un premier album très plaisant, cru, féroce et un brin chaotique tout en se montrant parfois sensible. Une très solide découverte venue du froid sur laquelle on va garder un œil.
- Aallon vähemmän käytetyllä reunalla
- Kuolemanjärvi
- Napalm Beach Boys
- Muovikuusikuusikuusi
- Maailmansota tai me
- Viimeinen sammuttaa valot
- Uuden vuosituhannen syanidikristus
- Kultaiset vuodet
- Kohta on liian myöhäistä pyytää anteeksi
- Skit
- Kuolleiksi julistetut elävät pidempään