Atretic Intestine – Encased

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Style: death metalAnnee de sortie: 2012Label: Inverse Records

Si, par je ne sais quel mécanisme intellectuel déficient, vous pensiez qu’un groupe arborant le nom d’Atretic Intestine allait nous conter la beauté de l’aube, il vous suffira de prendre connaissance de la track list pour recoller à la réalité. Non parce qu’il faut quand même savoir qu’une atrésie intestinale fait beaucoup plus référence à une malformation d’un conduit indispensable aux évacuations (quasi) quotidiennes qu’à la douce description du visage angélique de l’être aimé. Que ceux qui sont capables de tomber amoureux d’un intestin m’épargnent leur justification scabreuse dans un courrier, merci par avance.

Niveau présentation, je veux bien vous dire qu’on n’a pas affaire à des premiers venus puisque le groupe a été formé en 2006 et qu’il accueille des membres de groupes Finlandais de black et de death mais vous ne serez pas beaucoup plus avancé puisque les groupes en question ne sont sans doute pas connus en-dehors de leur région.

A la rigueur, si vous êtes très au faite en matière de brutal death, votre curiosité sera-t-elle titillée lorsque je vous dirai que le batteur et le hurleur officient également chez Cumbeast. Bien qu’Atretic Intestine se situent dans un registre moins extrême, les deux larrons ne sont pas vraiment venus ici pour prendre des vacances car le style pratiqué permet plus de variétés dans les tempos et dans la manière de racler la gorge. Ici pas de slamming death mais du bon gros death bien viril dégoulinant au groove souvent imparable. De la thématique abordée, il serait facile de conclure que ces Finlandais s’adonnent au goregrind Carcassien. En fait, on est plutôt face à du Cannibal Corpse, qui ferait du Vomitory en pensant régulièrement à Bloodbath et Benighted. Illustre filiation s’il en est. Et pourtant, les jeunes tenanciers, s’ils proposent un service après vente sérieux, pourront faire fructifier leur boutique sans craindre l’ombre des multi nationales. Quand on passe son doigt sur les étagères, on ramasse de la poussière un peu grasse ; personnellement, vu le genre pratiqué, ce manque d’hygiène me convient parfaitement, Encased aurait perdu de son « charme » si le son avait été trop propre.

De toute façon, la clientèle aura toujours quelque chose à se mettre sous la dent puisque le produit est plutôt varié (cf la liste des groupes pré cités) et très bien exécuté. Ils sont capables d’aligner de très bons soli mélodiques, techniques ou furieux et maitrisent l’art de donner un bon coup d’accélérateur au milieu d’une série de riffs mid tempo propres à décorner les cocus (si vous ne vous faites pas un claquage en sautant partout sur le redoutable « Deadlift » ou le heavy thrashisant « Rectal destruction », je vous tire mon chapeau).

Je ne sais pas si Cumbeast cartonnent dans les chaumières mais pour ce qui me concerne je souhaite presque secrètement que ça ne soit pas le cas car ça permettrait aux membre d’Atretic Intestine de se dégager du temps et de donner rapidement un successeur à ce Encased particulièrement attractif.

  1. Foreskin Mask
  2. Devoured by Dogs
  3. Cannibal Breed
  4. Female Degradation
  5. Deadlift
  6. Enforcement of Natural Selection
  7. Divinity Through Self-Mutilation
  8. Rectal Destruction
  9. Cuntgrinder
  10. As My Body Rots

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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