Necrophobic – Womb of Lilithu

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Style: dark death blackisantAnnee de sortie: 2013Label: Season of mist

Le hasard et – surtout – l’envie de me déglinguer le cou en révulsant les yeux m’ont amené récemment à réécouter The third antichrist de Necrophobic ; et une réflexion m’est venue au détour d’un riff : finalement c’est un peu comme si Entombed ou Dismember tentaient de s’adonner au black metal. Voilà. Cette anecdote ô combien croustillante n’aurait pas dépassé le cercle de mes propres pensées si n’avait pas justement débarqué un nouvel album de Necrophobic plein de surprises concernant le line up.

En toute logique, vu ce que j’ai dit quelques lignes plus haut, vous vous dites qu’un membre de l’un des 2 monstres sacrés du death suédois a décidé de se peinturlurer le visage et de déféquer sur des statues de la Vierge. Eh bien vous n’êtes pas loin, car un membre d’un groupe de death suédois légendaire a bien débarqué chez Necrophobic : Fredrik Folkare… d’Unleashed. Première surprise dans ta face.

Comme vous êtes conservateur de nature, vous pensez que cette arrivée n’a pour but que d’appuyer le principal compositeur Sebastian Ramstedt ? Que nenni, c’est pour le remplacer car le type s’est barré pour faire du heavy metal (Black Trip) ! Deuxième surprise dans tes dents !

Alors autant la première nouvelle ne m’a pas inquiété plus que ça, autant la deuxième a commencé à me stresser légèrement. Du coup, je suis allé écouter le dernier album d’Unleashed Odalheim (2012) et bien m’en a pris car ce dernier fait preuve d’une agressivité revigorante laissant présager que l’intégration de Folkare ne va pas amener Necrophobic à utiliser des toilettes basiques.

Que les adeptes de généalogie s’épargnent les recherches chronophages, désormais seul le batteur Joakim Sterner peut se vanter de faire partie de l’aventure depuis plus de 2 ans.

Ben et le chanteur me direz-vous ? Effectivement le chanteur est bien présent. Sur l’album. Par contre, pour lui aussi c’est terminé, cette andouille est en taule pour avoir cogné sa femme et s’est du coup fait virer par le groupe. C’était la dernière surprise et celle-là pue bien du derche pour l’avenir du groupe car Tobias n’a peut-être jamais aussi bien chanté, c’est (c’était) incontestablement l’une des forces du groupe. Mais ici il s’agit de s’attarder sur la qualité de l’album et non sur l’avenir (inquiétant) de Necrophobic.

Tobias assure donc. Sterner reste solide. Et Folkare ne fait pas son timide. Pour autant, je ne me vois pas vous inciter à défoncer votre tirelire pour acquérir Womb of Lilithu. Ou alors magnez-vous le train parce que la TVA augmente très bientôt. Le groupe nous propose plus d’une heure de musique. C’est suffisamment rare et généreux pour être salué. Mais mon salut serait descendu plus bas si on avait eu droit à 1h du niveau des 5 premiers titres. J’aurais même été plus enthousiaste avec « seulement » 44 min (durée de The third antichrist…) et moins de titres anecdotiques – aussi bien exécutés soient-ils.

Quel dommage que la qualité de composition retombe aussi nettement après l’enchainement diabolique « Furfur » (quelle bombe !) et »Black night raven ». Ces deux brûlots font vraiment mouche et laissent, aux plus optimistes, tout loisir d’imaginer une suite tonitruante. Malheureusement, tout la seconde (grosse) moitié de l’album patauge un peu sans vraiment décoller, tire en longueur et joue inefficacement la carte d’une plus grande diversité en tentant quelques incursions du côté de chez Ihsahn par exemple (« Opium black ») ou en nous collant des « chœurs » sensés instiller un souffle épique.

On peut supposer que les nombreux claquements de porte ont laissé des traces au niveau de la cohérence du groupe ; rien de choquant à cela. Et, si on garde cette donnée à l’esprit, on peut même s’estimer heureux que le successeur de l’excellent Death to all ne soit pas plus bancal. Je ne peux cependant que vous conseiller d’attendre les promos des bons bacs de disquaires pour acquérir Womb of Lilithu.

Site officiel

 

1. Womb of Lilithu

2. Splendour Nigri Solis

3. Astaroth

4. Furfur

5. Black Night Raven

6. The Necromancer

7. Marquis Phenex

8. Asmodee

9. Marchosias

10. Matanbuchus

11. Paimon

12. Opium Black

13. Infinite Infernalis

14. Amdusias

 

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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