J'avais été assez client des deux précédents métrages de Sofia Coppola, et c'est donc avec impatience que j'attendais de rentrer dans la salle pour voir son troisième effort, Marie Antoinette, agrémenté , tout comme le premier, par la présence de Kirsten Dunst, charmante. Passons sur les conditions exécrables de visonnage, dues en partie au public, venu en nombre, qui doit se souvenir que les cinémas existent uniquement lors du festival de Cannes, et qui ont tendance à prendre les salles de cinéma pour leur salon, pour nous intéresser au film proprement dit.
Bonne petite déception deux heures plus tard en sortant du film. Bien sûr on retrouve les images léchées et soignées qui avaient fait la réussite des deux premiers films de Sofia, un chef opérateur talentueux, à n'en pas douter, et une reconstitution visuelle, bien qu'affichant un parti pris "guimauve", assez réussie. Mais là où The Virgin Suicides ou Lost In Translation arrivaient à nous toucher en plaçant une jeune fille paumée dans un monde qu'elle ne comprend pas, Marie Antoinette, avec le même postulat de départ, ne réussit pas son coup. On a du mal à s'identifier à cette jeune fille et à ses tracas de jeune noble gâtée, alors qu'on y parvenait très bien les deux fois précédentes. Pourquoi ? Je ne sais pas toujours est il que j'ai eu l'impression de voir dans ce Marie Antoinette une coquille, jolie certes, mais vide. Rien à reprocher aux acteurs cependant, Kirsten Dunst joue son rôle à merveille, et Jason Schwartzman est très bon en Louis XVI. A noter également une belle performace de Steve Coogan en ambassadeur. Toujours est il qu'au bout de deux longues heures, c'est tout de même le sentiment de déception qui prime, sans que ca m'ait totalement fâché avec Sofia Coppola. Un coup d'épée dans l'eau. Dommage, et au prochain film, Sofia …