Habitué des EPs et splits (avec Anzio et Grim Light), Wanderer passe rallonger la sauce avec ce Liberation From A Brutalist Existence, premier album mixant grindcore, hardcore métallique à tendance math et autres joyeusetés sludgy crusty pour un résultat forcément lourd et énervé.
Condensé en à peine vingt-trois minutes (pour dix titres), le premier album du groupe de Minneapolis est une avalanche de sauvagerie, chaque titre étant constitué de riffs bien brutaux par-dessus lesquels le vocaliste Dan Lee rugit d’une colère ultra noire (souvent secondé par les aboiements du guitariste Brent Ericson). Il est évident que l’auditeur n’est pas le bienvenu, l’atmosphère est rugueuse tout en étant pulsée par l’énergie du d-beat.
On se retrouve pris dans ces assauts brutaux laissant apparaître ça et là quelques influences punk sous les gravats de basse incandescente (« Marionette »), se délectant de blasts entre deux poumtchacks (« Simone » au réjouissant final chaotique) voire des moments sludge écrasants comme pendant « Hellhole » ou « Bourn », à la vitesse plus modérée. Wanderer évoque une version bobybuildée de groupes comme Converge, Cursed ou encore Trap Them, groupes dont on retrouve autant la complexité que l’impact sonore, au-dessus desquels on aurait la voix monstrueuse d’Ethan McCarthy de Primitive Man.
Une excellente surprise qui mérite de sortir de la confidentialité !
- Marionette
- Mind Leash
- Abrasion
- Bloom
- Decay
- Hellhole
- Simone
- Frost Cage
- Bourn
- Contented