Wolves In The Throne Room – Celestite

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Style: ambientAnnee de sortie: 2014Label: Artemisia RecordsProducteur: Randall Dunn

Un nouvel album des parrains du « cascadian black metal », en voilà une nouvelle qui fait plaisir ! Soudain, en parcourant le cadre au-dessus de cette chronique, un mot étrange, qui n’a rien à faire ici (du moins tout seul): ambient. Le mot est lâché et il correspond parfaitement à ce nouvel album de Wolves In The Throne Room, merde. A partir de là, deux options s’offrent à nous.

Option 1: le rejet.

Sérieusement, ce Celestite aurait été pondu par le même duo responsable de Two Hunters ou Celestial Lineage ?! C’est à n’y rien comprendre, ces cinq plages ne sont que des nappes de synthés à rallonge proposant des paysages difficilement compréhensibles. Les 11 minutes de Turning Ever Towards The Sun enchainent les phases ambient mais un peu en vain. Autre option avec Initiation At Neudeg Alm, entre drone et synthés biscornus, on notera alors qu’ils ont retrouvé leurs guitares, mais bon si c’est pour faire du sous-Nadja foireux, c’était bien la peine ! C’est reparti pour un tour avec Bridge of Leaves, titre un peu plus court à l’ambiance encore moins évolutive (donc encore plus soporifique) servant de rampe de lancement au GROS morceau de l’album: Celestite Mirror. Quasiment un quart d’heure de synthèse de ce qu’on a entendu jusqu’alors à base d’enchainements de plans sans réelle trame. Idem pour le final Sleeping Golden Storm où rien ne se passe…

Bon ok, il y a là un peu de mauvaise foi, enfin m’est avis que pas mal d’aficionados du groupe ont eu ce genre de réaction après une seule écoute distraite. Pourtant en insistant un peu plus, ça donne à peu près ça:

Option 2: l’acceptation.

Des mecs qui faisaient du beumeu qui passent à l’ambient, ça vous fait pas penser à quelqu’un ? Bah oui, ce certain corrézien originaire de Norvège qui met des fusils dans son caddie quand il va faire les courses. Si la démarche est quasiment la même (sans le passage en prison), les frères Weaver voient plus loin, faisant cohabiter les guitares dronisantes d’un SunnO))) avec les harmonies synthétiques d’un Vangelis ou d’un Tangerine Dream. Les textures se croisent, s’entrechoquent puis se complètent dans un magma évoluant en slow-motion, un peu comme si Brian Eno et Tim Hecker s’étaient mis au dark ambient. Les atmosphères, entre onirisme et brouillard inquiétant, déroutent, interpellent puis fascinent. Dans la continuité des interludes présentes sur leur dernier album, Wolves In The Throne Room souffle le chaud et le froid en cinq titres qui pourraient sûrement faire leur effet en écoute simultanée de Celestial Lineage, à la manière de Rosetta et son Galilean Satellites.

Celestite, nouveau visage définitif de Wolves In The Throne Room ou tentative sur un album ? Seuls les frères Weaver connaissent la réponse pour l’instant. En tous cas, voilà le genre d’album qui divisera à coup sûr les puristes du black metal mais qui devrait séduire les amateurs d’atmosphères synthétiques, lentes et singulières. Le black metal est parti faire un tour,reste un album peu évident mais valant l’effort de s’y plonger.

  1. Turning Ever Towards The Sun
  2. Initiation at Neudeg Alm
  3. Bridge of Leaves
  4. Celestite Mirror
  5. Sleeping Golden Storm

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Commentaire

  1. krakoukass krakoukass says:

    Option 1 pour moi. A vrai dire la nouvelle orientation ne fait qu’en rajouter une couche, mais ça fait un moment que WITTR ne m’intéresse plus du tout. Je ne retiens en fait que Two Hunters qui est excellent, le reste me saoule velu.

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