The Dangerous Summer – Mother Nature

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Style: RockAnnee de sortie: 2019Label: Hopeless RecordsProducteur: Sam Pura

Mon coup de cœur de l’été le voici, et il vient d’un groupe dont je n’avais je pense jamais entendu la moindre note jusque-là. Pourtant The Dangerous Summer est un groupe expérimenté, formé aux US en 2006, et Mother Nature est déjà le 6ème album de la bande. On passe sur les petits différends internes qui ont conduit le groupe à se séparer un moment, pour revenir (avec un membre en moins) avec son opus éponyme en 2018 (d’ailleurs chroniqué dans ces pages par le camarade Beunz). A croire que les séparations sont parfois salvatrices, pour que le groupe revienne déjà un an après avec ce nouvel album.

Navigant entre émo et rock alternatif, les américains proposent simplement des chansons formidablement écrites, et bien mises en valeur notamment par un chanteur AJ Perdomo, dont le registre est à la fois simple et pourtant très émotionnel donnant corps à des compositions comme « Bring me Back to Life » ou « Starting Over / Slow Down », ce dernier étant notablement intéressant avec cette accélération électronique sur la deuxième partie du morceau (la partie paradoxalement intitulée « Slow Down » donc), ce genre de petite astuce de composition faisant parfois penser aux canadiens de Metric notamment sur leur dernier excellent album.

The Dangerous Summer nous promènent sur la durée de l’album entre salves rock énergiques et ambiance mélancolique mais jamais niaise, un peu à la manière d’un Biffy Clyro mais en beaucoup plus « américain », comprenne qui pourra. J’ai parfois pensé aussi à un groupe comme Trust Company, comparaison qui ne devrait parler qu’aux fans de la scène néo-métal des années 2000, et qui ne s’avère qu’à moitié pertinente, The Dangerous Summer apparaissant bien plus « adulte » et débarrassé des gimmicks parfois encombrants de la scène néo.

En dehors d’un « Prologue » sans intérêt, les américains proposent simplement 11 titres formidables, certains prenant un peu plus de temps que d’autres pour être appréciés à leur juste valeur (« It is Real » par exemple avec sa rythmique électronique surprenante de prime abord), et si l’on devait citer les morceaux phares de l’album, on pourrait par exemple évoquer le très énergique « Way Down », ou le dantesque « Where Were You When the Sky Opened Up », deux morceaux que le groupe a d’ailleurs astucieusement choisi comme singles, aux côtés d’un « Bring me To Life » également excellent. A noter que l’album s’écoute surtout très bien d’une traite et que l’enchaînement des titres est vraiment très réussi.

Au final comme je le soupçonnais avant d’attaquer cette chronique, il m’est difficile d’expliquer pourquoi cet album me parle comme il le fait et je me rends bien compte que je ne suis pas parvenu à expliquer un tant soit peu rationnellement ce qui rend Mother Nature si bon à mes yeux. Aucun génie créatif ou originalité particulière ici, simplement un putain de bon album de rock bien troussé du début à la fin, ce qui aura suffi pour qu’il tourne en boucle chez moi et termine sans nul doute en très bonne place dans mon top annuel. La bonne alchimie ne s’explique pas toujours dans le détail…

Tracklist :
1 – Prologue
2 – Blind Ambition
3 – Bring me Back to Life
4 – Way Down
5 – Virginia
6 – Starting Over / Slow Down
7 – Where Were You When the Sky Opened Up
8 – It is Real
9 – Violent Red
10 – Mother Nature
11 – Better Light
12 – Consequence of Living

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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