Coucou les revoilou ! Portrayal Of Guilt semble vouloir rejoindre Thou en nombre de sorties en une même année. Non content d’avoir sorti l’un des meilleurs albums de 2021 avec We Are Always Alone et un excellent split en compagnie des non moins excellents Chat Pile, le trio texan revient en appuyant totalement son côté evil avec une cover toute noire, un nouveau logo bien crasseux (ou comme des fils de mandarine selon comment vous vous placez) et un titre entre le provocateur et le risible (ça aussi, c’est vous qui voyez).
Mais il y a bien une raison à cela, Portrayal Of Guilt délaisse un peu ici son screamo/emoviolence hérité de Majority Rule au profit d’un son encore plus sombre, plus radical avec un goût pour les bidouillages sonores (hérité de Full Of Hell, autre collègue bien prolifique) et une tension permanente qui oppresse au maximum durant ces presque vingt-huit minutes.
On aurait pu parler de continuité entre Let Pain Be Your Guide et We Are Always Alone sauf que Portrayal Of Guilt a décidé de la jouer encore plus vicelard avec encore plus de black metal (« Sadist », « The Crucifixion » aux contours limite old school) et de l’expérimental/indus (« Bed Of Ash »), tout ça joué avec une optique discordante (ou carrément désaccordée), histoire de bien profondément irriter les oreilles de qui passe dans le coin.
En résulte un album aussi violent que pesant, installant une atmosphère très morbide (renforcée par la production très crue) aux morceaux blindés de variations de tempo et d’ambiances étouffantes (« …where the suffering never ends » intensifiant ce jeu sur les textures). Un parti pris plutôt étrange et surprenant où le trio exprime son goût pour l’extrême noirceur comme jamais auparavant. Et si malgré tout, il n’atteint pas l’aura de We Are Always Alone, Christfucker prouve que Portrayal Of Guilt possède plus d’un tour dans son sac tout en étant très loin d’avoir révélé toute l’étendue de sa créativité.
- Intro to Christfucker
- The Sixth Circle
- Sadist
- Fall From Grace
- Dirge
- Bed Of Ash
- The Crucifixion
- Master/Slave
- …where the suffering never ends
- Possession
Cette voix qui gâche tout.
C’était déjà le constat que tu faisais sur leur sortie de début d’année ? Pour ma part je reste un peu sur ma faim avec cette nouvelle sortie justement, alors que We Are Always Alone reste un de mes albums fétiches de l’année.