Pour situer, après 2 albums au sein de la scène metal/hardcore américaine, Darkest Hour émerge avec un 3ème album en 2003, Hidden Hands Of A Sadist Nation, produit par Fredrik Nordström, en Suède, avec en guests Tomas Lindberg, Anders Björler, Peter Wichers, Marcus Sunnesson (At the Gates, Soilwork, The Crown), le gratin du thrash/death mélodique suédois. Cet album, leur plus rageur, fait de Darkest Hour une sorte de filleul américain d’At The Gates, meilleur continuateur du thrash/death mélodique de ces derniers au sein de la scène metal/hardcoreaméricaine, dont ils conservent les codes, en matière de look comme de choix de tournées.
Après cet album charnière, le groupe sortira un album tous les 2 ans, les 2 suivants seront produits par Devin Townsend qui fera ressortir une touche plus mélodique qui a perduré depuis. On peut abréger sur le contenu de The Human Romance, une phrase y suffit, on est dans la droite lignée des 4 derniers albums du groupe, les riffs thrash/death imparables joués à 100 à l’heure, la voix rageuse tout du long, les interludes mélodiques, dont un morceau instrumental de 9 minutes réussi. Les solos heavy sont exactement dans la même veine, le groupe maîtrise sa recette sur le bout des doigts, et le résultat est tout à fait recommandable pour les amateurs des albums précédents.
Pour les autres, autant écouter d’abord Hidden Hands Of A Sadist Nation, ou en fait n’importe quel autre album depuis, chacun de leurs albums depuis celui-ci m’aura accompagné un moment, avec son lot de tubes comme autant de concentrés de Juvamine, qui mettent la pêche un bon coup avec leur énergie débordante, appréciables sur l’instant sans laisser vraiment de trace.
On est face au genre de groupe qu’on ne pourra pas accuser de renier leurs premiers amours tant leurs albums se suivent et se ressemblent, ils sortent avec régularité toujours le même album, comme beaucoup de grands noms hardcore ou death qu’ils cotoient sur scène selon leurs tournées, mais Darkest Hour prouve avoir assez de talent pour qu’on puisse considérer chaque arrivage comme un bon cru, certes vite consommé mais agréable.
A noter que la maturité aura consisté pour Darkest Hour à se créer de vraies gueules de métalleux, ce qu’ils ont manifestement toujours aspiré être.