Alors que le dernier album d’At the Drive-In date de plus de 7 ans, les 3/5ème du groupe ont poursuivi leur chemin en sortant régulièrement des albums de Sparta. Threes, ce facilement nommé 3ème album, permet encore une fois de constater que ce sont les divergences musicales de ses membres qui mit fin à l’aventure At the Drive-In tant Sparta y est éloigné de la bande à Omar et Cedric (the Mars Volta) partis explorer des horizons plus expérimentaux et progressifs. Jim Ward (guitare/chant), Tony Hajjar et Paul Hinojos ont continué dans une voie emo/rock, gardant avec eux la trame des compositions d’ATDI, peut-être avec un peu plus de cohérence pop mais surtout un brin de folie et d’originalité en moins. Cela dit, force est d’admettre que le groupe a sorti 2 bons albums qui ont su montrer une facette rock centrée sur la mélodie, tout en gardant un esprit indé sauvage façon Fugazi, en particulier grace au côté écorché de la voix de Jim, qui était déjà marquant chez At the Drive-In. On oublie souvent qu’il assurait des doubles voix criardes bien présentes sur une majorité de morceaux.
Les 3 membres du groupe, amputé de Paul Hinojos (parti retrouver ces anciens comparses dans The Mars Volta aux samples!), sont rejoints ici par Keeley Davis, qui n’est autre que le chanteur/guitariste d’Engine Down, groupe emo responsable de très bons albums dans le genre, dont le remarquable Demure datant de 2002. Cette association était improbable et j’attendais beaucoup du résultat, étant amateur de Sparta comme d’Engine Down. Le résultat n’est pas aussi intéressant que je l’escomptais. Déjà l’apport de Davis est quasi imperceptible -sa voix n’est pas utilisée à sa juste valeur, restant en retrait- et la musique du groupe reste du Sparta sans évolution notable depuis Porcelain, les morceaux sont même dangereusement familiers parfois, comme si on écoutait des réadaptations de titres issus des premiers albums. Et puis l’ambiance générale est beaucoup moins urgente, moins sur le vif, ça penche même vers U2 ou Coldplay, et pas forcément du bon côté.
L’album n’est donc certes pas désagréable, mais manque sérieusement d’inspiration, seuls certains morceaux sortent vaguement du lot. La voix de Jim Ward y est toujours aussi émotive, ces mélodies rock modernes entêtent, Tony Hajjar est un batteur compétent capable de rehausser de rythmiques puissantes les riffs les moins inspirés, mais j’arrive à un point où je me demande si ce groupe m’intéresserait autant si je n’étais pas aussi fan d’At The Drive-In. Difficile d’être à l’ombre d’un aussi illustre passé.
- untreatable disease
- crawl
- unstitch your mo
- taking back control
- erase it again
- atlas
- the most vicious crime
- false start
- weather the storm
- red.right.return. (straight in our hands)
- without a sound
- translations
En ce qui me concerne, seul « WIrestap scars » vaut le détour … Porcelain n’était pas mal, mais le groupe commençait déjà à tourner en rond. J’ai jeté une oreille rapide sur ce nouvel album et je n’ai franchement pas été convaincu … un grof BOF en ce qui me concerne …
At the drive-in, bien que très populaire à son époque, privilégiait avant tout la générosité et l’authenticité de sa musique sut l’autel du mercantilisme! Sparta alias ersatz d’ersatz de pop rock mielleuse et insipide ne semble malheureusement pas animé par les mêmes convictions d’ou ce Threes convenu à souhait et archicalibré pour les charts US. sus à l’entertainment !
De ce que j’ai entendu de Sparta… Bon, je m’étais pas tellement penché sur les précédents, mais celui-ci m’a plutôt plu.
Je me suis d’abord surpris à apprécier la voix de Jim Ward lorsqu’Untreatable Disease démarre… Elle n’est pas exceptionnelle, pourtant, loin de là. Mais elle conserve un petit quelque chose qui fait que, depuis Porcelain, je l’appréciais.
Le reste de l’album me semble également sonner moins émocore qu’auparavant, l’impression m’est venue que le groupe commençait à s’écarter de l’influence At the Drive-in.
Malgré un refrain bateau, le single Taking Back Control a tout de même attiré mon attention parce que je trouve le morceau très catchy, prenant, entraînant. Il dégage, comme d’autres morceaux de l’album, une bonne pêche (que je n’avais pas vraiment ressenti sur Porcelain, mais comme je le redis, je n’avais écouté l’album que furtivement). Translations fait peut-être un poil trop dans le mélancolique, mais cette chanson a un sens assez particulier moi, du fait du contexte dans lequel je l’ai écouté.
Alors bon, je suis moi aussi fan d’At the Drive-in, et je suis bien plus amateur du boulot d’Omar et de Cedric que de Jim Ward (qui ne me marquait pas plus que ça dans At the Drive-in, d’ailleurs). Mais je trouve quand même qu’il arrive, lui et le batteur, à bien se démmerder et à sortir un album qui, même s’il est loin d’être déroutant, contient de bons passages et de bonnes mélodies accrocheuses.
J’aurai mis un 13.5/20 (oui c’est précis, mais j’hésitais avec 14)
Un bon petit alboum de rock bien calibré, qui n’a malheureusement plus rien à voir avec le très bon « Wiretap Scars » et surtout l’excellent « Austere » qui m’a un moment laissé présager que Sparta était le digne successeur d’ATDI… Sparta reste malgré tout sympa à écouter.
J’ai oublié de mentionner : je trouve l’appelation « emocore » carrement abusée… c’est du rock, tout simplement… non ?
Peu importe l’appelation « emocore-screamohardcore-emopoprock-powerpoppunk ». Ca devient tellement difficile aujourd’hui de définir le plus simplement possible un style musical avec tous ces termes à la gomme. C’est un peu comme la blagues à ToTo on sait pas vraiment d’ou ça sort en fait.
en tk ses pas du tout du emocore ; O ses plus rock et en plus ils nya rien de core< la dedans