Trois mecs d’Orchid, deux d’Ampere. Avant même d’avoir écouté la moindre note du premier album de Ritual Mess, on sait déjà à quoi s’en tenir. Sans surprise, un nouveau groupe formé par des membres de deux cadors de leur style donne complètement dans la même tambouille: LE true screamo.
Production à l’ancienne (c’est-à-dire avec peu de relief comme tout bon album du genre), riffs frénétiques et dissonants surplombés par les vocalises hurlées de Jay Greens, mélangeant toujours fragilité et fureur afin d’incarner ce qu’on appelle l’ « emoviolence ». En dépit de quelques rares passages parlés, il confère à Ritual Mess la dose de tension nécessaire à tout album du genre digne de ce nom (tension qui se calmera à quelques reprises comme pendant Wasting et son pont mélodique rappelant ce que fait (faisait ?) Funeral Diner).
Difficile après de distinguer l’un ou l’autre des morceaux de cet album étant donné qu’ils forment un tout et correspondent complètement au son « classique » d’un genre plus vraiment hype. Classique dans la forme comme dans le fond, ce premier LP de Ritual Mess devrait s’attirer sans souci les amateurs d’une époque pas si lointaine, lorsque tous ces groupes à catharsis pullulaient (remember You and I et Saetia). De la nostalgie à une remise au goût du jour du style ?
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