Cinquième véritable album pour Coastlands (on ne comptera pas les multiples EP, split et autres compilations) qui marque le coup en débarquant chez les très bons Translation Loss Records (Wake, Teeth, East Of The Wall etc.). Le quartet de Portland (débuté sous forme d’un one-man band) s’inscrit dans une mouvance instrumentale à la thématique forcément sombre. En effet Death est un album axé sur le deuil, les traumatismes du passé et la fragilité de la vie. Un tableau pas vraiment joyeux mais qui s’anime sur fond d’atmosphère hypnotiques captant la force du post-metal et la sensibilité du post-rock.
Les six titres de cet album sont particulièrement enivrants, Coastlands nous embarquant sans difficulté dans son univers aux textures très riches, passant de l’ombre à la lumière le temps d’un trémolo glacé (avec même un peu de blasts sur « Feverwind » pour le côté post-black). Un tel mélange de genres est aujourd’hui assez commun mais Coastlands nous immerge dans une brume sonore où la vitesse évolue au gré des titres, toujours en accord avec des atmosphères flirtant avec la tristesse et avec des dynamiques percutantes.
Et si l’effet produit se rapproche d’un Russian Circles ou d’un Red Sparowes, Death parvient encore à nous surprendre sur « Dead Friends » où une voix surgit soudain du brouillard. Une voix criée haut perchée appartenant à Dustin Coffman (Glassing) venant exploser l’atmosphère céleste développée jusqu’alors.
Sans pour autant sortir des balises posées par les groupes fondateurs du post-metal, Coastlands en livre une vision personnelle aussi hypnotique que mouvante, dense et au rendu correspondant totalement à son thème. Superbe !
- Abandoner
- Feverwind
- Red Smoke Flare
- Dead Friends
- Lay Waste
- Marrow